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« Il y avait donc cette idée puissante que les humains ont créé une société qui les dépasse et qui finit
par imposer des règles qui ne sont peut-être favorables ni aux individus ni à l'environnement. Pour bien en
saisir l'importance, il est utile de s'appuyer sur un concept issu des sciences cognitives : l'émergence. […]
Les théories de l'émergence ont été très utiles pour comprendre le fonctionnement des sociétés d'insectes
sociaux telles que les fourmis, les termites ou les abeilles. Ces sociétés résultent de l'activité de millions
d'insectes qui, sans le savoir et sans l'avoir choisi, travaillent à la réalisation d'objectifs qui sont ceux
du système émergent qu'est la colonie. […] Mais quelle est la nature du système que nous avons fait émerger et
pourquoi nous aliène-t-il à ce point ? […] Le monstre est si puissant et si exigeant qu'il conduit des
individus à se comporter d'une manière qu'eux-mêmes condamneraient s'ils n'étaient pas sous son emprise,
générant ainsi de douloureux états de dissonance cognitive.»
Thierry Ripoll, Pourquoi détruit-on la planète ? Le cerveau d'homo sapiens est-il capable de préserver la terre ?
Le ‘bruit blanc’ fait référence à un son égal et hypnotique parfois utilisé pour s'endormir. Un son de
stridulations de sauterelles, insecte de nos douces nuits d'été mais capable en nuée de dévaster des champs et
de causer de grandes famines menaçant la survie des populations, rejoignent l'agitation de l'écran qui cherche
l'image. Les lumières blanches de notre éclairage ininterrompu forment une autre sorte de 'bruit' blanc dans la
nuit dans lequel se perdent les communications lumineuses d’insectes comme les lucioles.