Plainte

Plinthe de cendre courant (comme une rumeur) contre les murs. La poussière et la cendre peuvent contenir des résidus du corps et évoquer la mort (du corps, de ses tissus). Le balayage est le minimum de l'entretien, de l'occupation d'un espace par l'homme ; ici repoussée en périphérie, la poussière/cendre disparaît mais reste hantise du lieu, comme un réquisitoire sans voix face à l'inadmissible que la mort représente dans la conscience des vivants — elle crée une béance, une vacance dont elle délimiterait l'ampleur ; elle circonscrit, elle cerne. Au Japon, la présence des esprits (kamis) serait de l'ordre de celle de l'internet ou du courant électrique qui circule parfois dans nos plinthes.

A plinth made of ashes run (like a rumour) against the walls. Both dust and ashes can contain bodies' remains and recall the death (of a body, of its tissues). Sweeping is the most basic task of a space maintenance, a minimal sign of human occupancy. Here, ashes are nudged out of the center, hidden away but still haunting the chapel like a speechless complaint about the nonsense of death for the livings' mind. It surrounds and circumscribes a gap, it delineates the extent of a vacant area. In Japanese culture, the way of appearing of the spirits (kamis) is perceived as similar to the internet or the electric currents (which sometimes flows in our plinths).

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